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Lire à Saint-Pierre
10 avril 2020

Culture : Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les saint-pierrois.

images2I8K8QKKC'est en tant que Président de l'association Lire à Saint-Pierre que je m'exprime auprès de vous enfin, après cinq mois de silence, et ce pour vous donner des nouvelles fraîches de notre association et de notre activité pour 2020.

Certes, nous vivons, depuis le mois de janvier, une situation inédite, laquelle a bousculé notre agenda culturel pour le 1er semestre 2020. Ainsi, la conférence prévue sur le témoignage de la plus ancienne Nivernaise déportée d’Auschwitz, prévue pour la reprise de notre activité a été annulée. De même, la pièce de théâtre programmée début mai avec le comédien Xavier Clément fut aussi annulée. Pourtant, les conséquences de la pandémie du Covid19 avec le confinement imposé ont masqué un fait de la plus haute importance dont vous devez avoir connaissance aujourd’hui.

Ceux qui me connaissent, et ils sont nombreux, savent que les valeurs de partage, de solidarité, de liberté et d’honnêteté intellectuelle sont pour moi des valeurs essentielles. Pour ma part, la République n’est pas un vain mot, mais un état qui nous garantit la liberté, celle de se mouvoir, de se réunir, de s’exprimer et d’écrire aussi. De même, la liberté de la presse est une valeur essentielle et elle doit accompagner notre vie à chaque instant.

Cette liberté a été bafouée en décembre par le maire de Saint-Pierre-le-Moûtier où est répertoriée notre association.

Je rappelle que depuis six ans, notre association proposait et tentait de construire une véritable politique culturelle auprès des Saint-Pierrois et aux habitants des communes proches. En six ans et sur mon impulsion, nous avons organisé chaque année un salon du livre dont la réputation a largement dépassé les frontières du bourg puisqu’on en parle au-delà de l’Auvergne. De même, conférences historiques, scientifiques, débats, journée des peintres en centre-ville et concerts de chansons françaises et plus dernièrement concert et poésie classique autour de Schuman ont été organisés.

Les agissements de ce Maire et son message me qualifiant de « malhonnête et de méprisable » lesquelles injures sont adressées également à ma femme, Géraldine Benoit, correspondante locale au Journal du Centre, mettent aujourd’hui en danger la survie de notre association. D’ailleurs, qui pourrait poursuivre une activité intense bénévole comme je la conçois depuis la création de l’association, dans une commune où le premier magistrat se comporte d’une telle façon ?

Alors voici les données dont le centre de long séjour est au cœur de cette lamentable affaire. Après avoir assisté à la réunion publique de décembre dans laquelle j’avais posé un certain nombre de questions compte tenu de la gravité de la situation où vont être confrontés nos anciens résidents et leurs familles, la correspondante devait rendre public le compte rendu de cette réunion.

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A la suite de cet article, quelques jours plus tard, nous devions recevoir par mail de la part du maire de la ville, un message étonnant nous insultant et ainsi compromettant nos relations.

Voici donc cet article et voici la réponse du responsable du journal du centre et la mienne que je lui fais ce jour, après avoir laissé passer par courtoisie les élections municipales à propos desquelles, le maire concerné se représentait avec une liste unique. J’ajoute qu’il a été réélu avec plus de 59% d’abstentions et de nombreux bulletins nuls. Qu’en aurait-il été si la population avait eu connaissance de son comportement ?

Message du maire : Le 19/12 à 18 h 20

" L'article que vous avez écrit sur la réunion publique est un tissu de mensonges qui n'est pas du tout le reflet de la réalité et dont le seul but semble être d'offrir à Michel une tribune pour défendre ses idées.
Votre attitude est malhonnête et ne m'inspire que le mépris.
Je n'ai pas peur du débat, mais pas un débat fait de malhonnêteté et de manipulation.
Seul m'importe l'avis des St Pierrois et des salariés du CLS. Le débat avec vous ne m'intéresse plus, encore moins sur la place publique.

Pierre BILLARD

N’ayant pas répondu à ce message insultant, c’est le responsable de la rédaction du Journal du Centre qui devait s’en charger ;

Monsieur,
J'ai eu connaissance du mail adressé à Michel et Géraldine Benoît. Je ne peux que m'étonner sur sa teneur, tant sur le fond que sur la forme. Cette réunion publique a notamment abordé un sujet sensible. Elle a visiblement été houleuse et vous avez été fortement pris à partie par un représentant syndical présent. Il semble que vous n'ayez pas épargné Le Journal du Centre de votre côté.
C'était le rôle de notre correspondant de relater ce qu'il a vu et ce qu'il a compris, comme l'aurait fait un journaliste professionnel s'il avait été témoin de cette rencontre. Il ne s'agissait en rien de biaiser les faits.
Nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez apporter des informations que nous n'aurions pas sur un dossier auquel nous avons déjà consacré plusieurs articles.

Cordialement

Philippe Dépalle
  Responsable de la rédaction -   Le Journal du Centre
  Tel. 06.66.79.86.88.   /03.86.71.45.19.   

 

Ma réponse envoyée ce jour. 

Monsieur   le maire. 

Décidément, vous avez un véritable problème de communication,   car s’il est difficile de vous suivre à l’oral, vous ne brillez pas non plus   à l’écrit.

Votre message n’est pas digne d’un maire et j’oserai dire   qu’heureusement, nous sommes en France, pays des droits de l’homme, mais   aussi de la liberté de la presse, car je pourrai avoir des doutes quant à   l’avenir de notre démocratie. 

Vous nous en voyez désolés, mais ce qui a été écrit n’est que   le compte rendu exact de ce que nous avons vu et entendu. Quant à la tribune   dont vous me taxez de dresser, je n’en ai absolument pas besoin n’étant  pas candidat aux élections et n’en ayant   jamais eu une seule fois l’idée. Je n’ai donc pas besoin de défendre mes   idées publiquement me contentant comme tout citoyen de mon intime conviction.   J’ajoute qu’à titre personnel, ma notoriété de romancier et le sérieux de mes   travaux historiques n’ont aucunement besoin de ce que vous appelez «  un   tremplin » pour défendre mes idées d’autant plus que cet article n’est   pas signé comme il en est l’usage pour les correspondants de presse.

Concernant la forme de votre message, je m’aperçois  que les mots employés à notre encontre ne   font pas honneur à votre position de premier magistrat de la petite commune   de Saint-Pierre-le-Moûtier.  Ils sont   injurieux et mériteraient une action en justice si nous étions procéduriers,   ce que nous ne sommes pas. 

Dans votre message vous parlez de débat, mais il n’a jamais   été question de débat entre nous et il n’y en aura pas. Nous ne sommes pas   venus à votre réunion pour débattre, mais pour écouter et recueillir des   informations afin d’en informer les lecteurs du journal. Et si, pour ma part,   j’ai posé quelques questions publiquement, lesquelles  ont pu vous paraître embarrassantes, ce   n’est pas pour vous mettre en difficulté, mais bien pour éclaircir la   position de chacun et éclairer le lecteur.

 Je pense que c’est le   rôle d’un correspondant de presse d’agir en ce sens. C’est donc dans cet   esprit d’informer les lecteurs en respectant la déontologie qui nous est due   que l’article a été écrit.  

La vérité, rien que la vérité. Ce sont des principes et des   valeurs que vous défendiez, il me semble, lorsque vous vous targuiez  publiquement être « Charlie »   lors d’une réunion publique tenue juste après l’assassinat des journalistes   de Charlie Hebdo.

Dois-je vous rappeler que la presse n’est au service de   personne et que le traitement de l’information n’a pas à subir de pressions,   quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent.  La liberté de la presse et de rendre   compte, présente certes à vos yeux, des inconvénients, mais moins que   l’absence de liberté dont nous sommes si attachés. 

Nous constatons que nous sommes bien loin des slogans que vous   déclarez à tout va ! Le vivre ensemble dans notre commune  a pris un coup dans l’aile et vous en êtes   directement le seul responsable. Les habitants de Saint-Pierre l’on, d’ailleurs   montré avec plus de 59% d’abstention et des nombreux bulletins nuls et ceci sans   qu’elle soit informée de vos agissements que j’ai volontairement voulu taire   avant les élections municipales, par courtoisie peut-être malgré vos   insultes, par pitié surtout ne voulant pas tirer sur l’ambulance qui   transporte un esprit dérangé.

Nous vous rappelons que notre démarche envers l’action   culturelle dans notre commune avec la création de l’association Lire à   Saint-Pierre, la création d’un salon du livre important dont la notoriété   dépasse largement les frontières de la Nièvre, les conférences organisées   régulièrement et les récitals de chansons, sans oublier le 1er   marché de l’art qui s’est tenu en septembre et a recueilli plus de 30   peintres dans les rues du centre bourg et la dictée se déroulant dans les   locaux de l’école primaire  vous a   permis de changer l’image de notre ville et que vous n’avez pas manqué d’en   faire état publiquement à chaque fois que vous en aviez l’occasion.  À ce jour, au vu de la situation, l’avenir   paraît bien sombre.

Par votre message injurieux, vous avez compromis l’action   culturelle que nous avons déployée depuis cinq ans et qui vous ait envié par   bien d’autres communes.

Enfin, nous vous demandons donc de retirer vos insultes et de   revenir à de meilleurs sentiments sur deux Saint-Pierrois qui, en parallèle,   se démènent bénévolement pour leur commune et ses habitants. Faute de quoi,   vous comprendrez que nous ne pourrons poursuivre nos activités bénévoles au   sein de la commune, ce que nous regretterons pour les habitants de   Saint-Pierre qui auront à en subir les conséquences.

Michel Benoit

Président de l’association Lire à Saint-Pierre

Écrivain et Historien

 

 

 

 

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